Thursday, November 09, 2006

Émile Boudreau- Quebec Trade Union Movement-1915-2006




Fonds Émile Boudreau,
Université du Québec à Montréal, the repository of
Boudreau's papers:

From a discussion list:

Émile Boudreau, one of the outstanding leaders of the Quebec trade-union movement in the last century, died on Monday in Montréal, aged 90. Émile was a leader of many of the major industrial union battles that led to the formation of the largest, most militant and radical labour movement in Canada in the Sixties and Seventies. He was a socialist and, from the late 1960s, a supporter of Quebec independence.

Of Acadian origin, Émile Boudreau was active at various times in the CCF-NDP, the Parti Socialiste du Québec (where I got to know him), and later the Parti québécois, which he left in 1973 after unsuccessfully attempting to make it a labour party. It was only when I read his obituaries that I learned he had started his political involvement, in the 1940s, as a member of the Social Credit party!


As the materials below indicate, Émile was a prolific writer and advocate on behalf of injured workers. A forestry worker and later miner in Abitibi, he began his union career in a company union that he and other workers transformed into a Steelworkers local. He worked on the Steelworkers' staff for many years as an organizer. He was a major leader of the historic strike at Murdochville in 1957, which foretold the nationalist and labour upsurges of the following decades.

I remember Émile Boudreau above all for a remarkable essay he wrote in the magazine Liberté in 1964, "De la rue des Anglais aux Métallurgistes-Unis". The article described his experiences growing up in La Tuque, Quebec (where his family had moved when he was five), a company town dominated by the Anglophone mill owners and their senior executives (who lived on "the street of the English"), and how his consciousness of the linguistic divide nourished his developing class consciousness and later evolution as a Steelworkers leader. Some of his initial battles in the union were not only with the bosses, however, but with the Anglophone leadership in Toronto and Pittsburgh; in the beginning the local union members had to make their own French translations of the collective agreement negotiated over their heads with the company in English!

Boudreau modestly attributed his early prominence in the union to his bilingualism, as he was one of the few who could negotiate with both the company and the union’s top leadership in their language. Why did the workers choose the United Steelworkers of America and not one of Quebec’s provincial Francophone unions? In the first place, he wrote, because those unions were Catholic and the older miners were dead opposed to Church domination, which they equated with company unionism. And the letters CIO evoked John L. Lewis and the militant struggles of the coal miners.

That 1964 essay was written before Boudreau became an independentist. He wrote: "Perhaps because of my Acadian origins, I still consider the Canadian Confederation as the most favourable framework for the development of the French-Canadian nation, provided room is made for it in its constitution and functioning." (His italics)* Later he concluded this was impossible without at least a prior declaration of Quebec independence.
* The phrase "provided room is made for it..." was in italics. (RF).
-- Richard

>From the biographical note in the Fonds Émile Boudreau,Université du Québec à Montréal, the repository of Boudreau's papers:

Émile Boudreau est né le 12 décembre 1915 à Petit Rocher au
Nouveau-Brunswick. Dès le début des années 1940, il s'engage
dans l'action politique en adhérant au Crédit social.
D'abord bûcheron, il travaille ensuite comme mineur à
Normétal en Abitibi où il débute sa carrière syndicale en
1944 à la suite de son élection à titre de secrétaire de
l'Association des employés. En 1950, cette association se
saborde au profit du Syndicat des métallos. Émile Boudreau
devient alors président de la section locale. De 1951 à
1977, il est un permanent de ce syndicat. À partir de 1953,
il collabore à la lutte pour l'accréditation syndicale des
mineurs de Murdocheville et pour la défense des droits des
mineurs de cette région. Militant puis président du Parti
social démocrate (PSD) de 1957 à 1959, il participe en 1959
au comité conjoint FTQ-PSD tout en étant membre du comité et
du conseil provisoire du Nouveau Parti démocratique (NPD) de
1958 à 1963. Lors du congrès de 1963 visant la fondation du
NPD, Émile Boudreau suggère la création du Parti socialiste
du Québec (PSQ) ayant une base d'action provinciale ainsi
que d'une section québécoise du NPD fédéral agissant au
niveau canadien. En 1963, il est secrétaire du PSQ qui
s'éteint en 1966. En 1968, il participe à la fondation du
Parti québécois duquel il démissionne en 1973 suivant le
refus du parti de permettre l'adhésion de syndicats. En
1970, il est candidat du Front d'action politique (FRAP) aux
élections municipales de Montréal. De 1975 à 1982, il est
membre du conseil d'administration de la Co-op des
consommateurs de Montréal. De 1977 à 1983, il travaille au
sein de la Fédération des travailleurs du Québec à titre de
directeur du Service santé-sécurité au travail. Et en 1985,
il reprend le travail de Léo Roback chargé par la FTQ
d'écrire l'histoire de la Fédération. Histoire de la FTQ.
Des tout début jusqu'en 1965 paraît en 1987.


A tribute by Pierre Dubuc in L'Aut'journal:

Salut, Monsieur Émile . . .

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le
décès de Monsieur Émile Boudreau. Monsieur Émile, comme nous
l’appelions affectueusement, a tenu pendant plusieurs
années, à partir de mai 1988, une chronique dans les pages
de l’aut’journal sur la santé et la sécurité au travail.

Nous nous sommes rapidement rendus compte que ses chroniques
étaient appréciées des travailleuses, des travailleurs et
des spécialistes de la question, mais également d’un public
beaucoup plus large qui se régalait de son style et de la
beauté de son écriture.

Monsieur Émile n’avait pas son pareil pour pourfendre et
fustiger les «médecins de papier» de la CSST et cela dans
une langue à nulle autre pareille, si bien que lorsqu’il a
finalement décidé de prendre sa retraite et déposer la
plume, tous ceux que nous avons approchés pour prendre sa
relève ont décliné l’invitation, en avouant ne pas vouloir
subir la comparaison avec Monsieur Émile.

En 1998, nous avons proposé à Monsieur Émile de publier un
recueil de ses articles, mais il nous a plutôt orientés vers
la publication d’un livre sur un des cas les plus
pathétiques qu’il avait rencontré au cours de sa carrière,
celui de Gaétan Dugal, «46 ans, marié, père de trois beaux
enfants» qui s’est donné la mort par suite de la
détérioration de son état physique, conséquence d’un
accident de travail survenu vingt-quatre ans auparavant, et
des traitements inhumains subis de la part de la CSST. Cela
a donné un livre de plus de 200 pages intitulé Condamné au
suicide.

Monsieur Émile était un ardent défenseur de la presse libre
et indépendante, en sachant lier les actes aux paroles. Il
nous fournissait gratuitement ses textes, nous a cédé ses
droits d’auteur pour le livre «Condamné au suicide» et était
toujours un des premiers à sortir son chéquier lors de nos
appels à l’aide pour assurer la survie du journal.

Nous garderons un souvenir impérissable de son petit sourire
narquois.

Pierre Dubuc
directeur

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